Paris, des Carolingiens aux révolutionnaires
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 27/10/2022
Sommaire
De Lutèce à la municipalité parisienne, Paris a connu bien des évolutions. La ville n’a pas bénéficié d’une charte de commune, et a dû affirmer son existence vis-à-vis du roi et des autres pouvoirs locaux. Retour en images sur l’histoire de Paris, de l’époque romaine à la Révolution française.
Ville puis capitale, Paris a toujours bénéficié d'un régime administratif particulier. Qui dit ville dit pouvoir local et tendance à l’autonomie. Qui dit capitale dit pouvoir central et tutelle. Jamais Paris n'a connu le régime communal de droit commun.
Domination romaine (52 avant JC - 486)
Dès la domination romaine, le pouvoir municipal - l’association des Nautes de Lutèce, appelés aussi « Défenseurs de la cité » - partage l’administration de la ville avec le Préfet de la ville (Praefectus urbanus), nommé par Rome.
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Clotaire III (685)
Sous les Mérovingiens et Carolingiens, le titre de préfet de la ville est encore attesté en 685 sous Clotaire III Roi des Francs de Neustrie et des Burgondes. Puis, à la fin du VIIe siècle, le magistrat exerçant les missions de préfet prend le titre de Comte de Paris (comtes = officiers royaux dans les cités franques).
Quant aux « Défenseurs de la cité », ils sont remplacés par les échevins, nommés par le peuple parmi les notables de la ville, en rivalité avec le pouvoir des comtes.
Philippe Auguste (1165 - 1223)
Sous Philippe Auguste (1165-1223), la corporation des Marchands de l’eau prend de plus en plus d’importance comme puissance municipale.
Dès 1121, Louis VI octroie des privilèges commerciaux à cette corporation. Cette association détient alors le monopole de la navigation sur la Seine, l'Oise, la Marne et l'Yonne, réglemente le trafic du fleuve et fixe les taxes à percevoir. Jusqu'ici, la ville était administrée par les représentants du roi : comte, vicomte, puis prévôt de Paris.
Saint-Louis (1214-1270)
Louis IX, plus connu sous le nom de Saint-Louis, octroie aux prévôts et jurés de la puissante corporation des marchands de l'eau le droit d'administrer une partie de la cité.
Au début du XIIIe siècle, le Prévôt des marchands devient chef de la municipalité. Ses attributions ne cessent de s’accroitre au dépens de celles du Prévôt de Paris. Il est assisté par quatre échevins et 24 conseillers, choisis parmi les principaux bourgeois.
Le Prévôt des Marchands, les échevins et les conseillers constituent le Bureau de la ville qui délibère sur toutes les affaires municipales. Le Bureau choisit le Prévôt pour deux ans sur une liste de quatre candidats présentés par les chefs des métiers et les plus riches marchands.
Etienne Marcel (1316 - 1358)
La prévôté des Marchands atteint son apogée avec Étienne Marcel, fils et petit-fils de Prévôts des Marchands. Sous son mandat, la municipalité parisienne déborde du cadre municipal pour se livrer à une action politique. Elle entra alors en conflit avec le pouvoir royal au-dessus duquel elle entendait mettre la volonté du peuple.
Après la mort d’Étienne Marcel, la Prévôté des Marchands perd son rôle politique et voit ses attributions administratives très diminuées. Le pouvoir royal réduit les libertés municipales de Paris, et par ordonnance de septembre 1372, la plupart des attributions du Prévôt des Marchands sont transférées au Prévôt de Paris.
Charles VI (1409)
En 1409, le roi Charles VI rétablit la Prévôté des Marchands, à la demande du Prévôt de Paris, qui trouve la tâche trop lourde pour lui seul, sans toutefois rétablir l’ancien corps municipal électif.
C’est par une ordonnance de janvier 1411 que les anciens pouvoirs de la prévôté des Marchands sont rétablis. Au moment où la royauté sort vainqueur de sa lutte contre la municipalité parisienne, deux ordonnances vont organiser définitivement le corps municipal, tout en assurant la mainmise du pouvoir central sur la Ville de Paris.
Gabriel Nicolas de la Reynie (1625 - 1709)
À partir de Louis XI et jusqu’à la fin de l’ancien régime, l’élection des magistrats municipaux n’est le plus souvent que de pure forme.
Louis XIV consacre la mainmise du pouvoir royal sur la municipalité parisienne réduite pratiquement à un rôle de représentation tandis que le pouvoir réel sur la capitale est exercée par le parlement de paris et le lieutenant général de Police.
Gabriel Nicolas de la Reynie (1625 - 1709) fut le premier lieutenant général de police de Paris.
Jean Sylvain Bailly (15 juillet 1789)
Dès le 15 juillet 1789, après la mort du Prévôt des Marchands Jacques Flesselles, un Comité permanent nomme un maire de Paris en la personne de Bailly. Il s’agit du premier maire de la ville.
Le nouveau maire invite les soixante districts à élire des conseillers pour remplacer le Comité permanent par une Assemblée des représentants de la Commune de Paris. Cette assemblée supprime toutes les anciennes institutions municipales parisiennes : prévôté, échevinage, bureau de la ville…
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