5 vignes parisiennes à découvrir
Sélection
Mise à jour le 04/10/2021
Sommaire
Saviez-vous que la "piquette" vient de Belleville, qu'une tonne de raisin est produite chaque année à Montmartre, que le parc de Bercy fut un temps le "cellier du monde" ou encore qu'une vigne se niche sur une butte hors du temps dans le 19e ?
Dès l’époque Gallo-Romaine, on trouve des traces d’une culture viticole sur le territoire qu'on appelle aujourd'hui Paris. Chaque vigne parisienne a son histoire et témoigne de ce riche passé viticole. Venez admirer celles qui sont visibles dans les parcs ouverts au public,
Les vignes de Montmartre
Une tonne de raisins par an
Les vignes de Montmartre sont les plus anciennes de la capitale. Au cours du Moyen-Âge, la culture du vin s’est tellement développée qu'au XVIe siècle, la plupart des Montmartrois sont laboureurs-vignerons.
A l’époque, la vigne recouvre partiellement la colline.
A l’époque, la vigne recouvre partiellement la colline.
Les vignobles d’origine disparaissent au XVIIIe siècle, victimes des promoteurs immobiliers et de la concurrence avec les autres régions viticoles.
En 1932, sous l’impulsion de la société « le vieux Montmartre », la ville plante 2 000 pieds de vignes dans le clos, redonnant vie à cette culture historique.
Aujourd’hui, le Clos de Montmartre possède 1 762 pieds de vigne répartis sur une surface de 1 556m² ; 27 cépages différents sont cultivés sur place. La grande majorité des pieds sont constitués de Gamay (75% des plantations) et de Pinot (20%). La production annuelle de vignes est d’environ 1000 kilos.
Clos Montmartre
14, rue des Saules 75018 PARIS
Les vignes de Belleville
Aux origines de la piquette et de la guinguette
A Belleville, on trouve des vignobles dès l’époque Carolingienne. A l'époque, le lieu ne s’appelle pas encore Belleville mais Savies. Au XIIIe siècle, les moines de la Ferme de Savies continuent à exploiter 15 hectares de vignoble sur ce qui deviendra le parc de Belleville. C'est ici qu'on vinifiait la Piquette, un vin jeune, pétillant et pas nécessairement de mauvaise qualité , et le Guinguet, qui donnera son nom aux célèbres guinguettes.
On cultive du vin à Belleville jusqu'à la Révolution. Au tout début du XIXe siècle, les cultivateurs remplacent les vignes par des champs de fleurs en raison de la baisse du prix du vin et par crainte des maraudeurs.
En 1860, la vigne a complètement disparu de Belleville, pour n'y réapparaître qu'en 1992. 140 pieds de vignes y sont alors plantés sur une surface de 250 m². Le site produit 2 à 3 kilos par pieds de vigne. Les cépages sont constitués de Pinot Meunier et de Chardonnay.
Parc de Belleville
47 rue des Couronnes 75020 PARIS
Les vignes du parc de Bercy
le plus grand marché au monde
Au XVIIe siècle, la commune de Bercy, qui ne sera annexée à Paris qu'en 1859, attire les négociants en vin car elle est située hors de Paris, donc non soumise aux taxes. La proximité de la Seine lui permet d'acheminer facilement des barriques par bateau, le vin étant négocié directement sur les berges. Bercy devient alors le plus grand marché mondial des vins et spiritueux.
Sur l'emplacement du parc de Bercy, on trouve de nombreux chais et des commerces de négociants-éleveurs. Les pavés et les rails du Cour Saint-Emilion ainsi que certains arbres centenaires du parc de Bercy sont encore les témoins vivants de cette époque.
En 1996, la Ville plante 660 m2 de vignes. Les 350 pieds plantés sont essentiellement du Sauvignon et du Chardonnay. Les vignes de Bercy produisent environ 250 litres de vins par an.
Parc de Bercy
128, quai de Bercy 75012 Paris
Les vignes du parc Georges Brassens
Un hommage au passé viticole du quartier
Le clos des Périchaux occupait jusqu'à la fin du XVIIIe siècle tout le coteau sud du hameau de Vaugirard. Peu à peu, la vigne fut remplacée par des cultures maraîchères.
En 1983, lors de la création du parc Georges Brassens, on plante cette nouvelle vigne pour rendre hommage au passé viticole du quartier. 720 ceps sont plantés sur 1 200 m² d'un mélange de sable de Loire et de roche calcaire. Mais le cépage d'origine, le morillon, est devenu introuvable et on plante des pieds de Pinot noir, de Perlette et de Pinot Meunier.
Le rendement annuel de cette vigne est de 200 à 600 kilos selon les années.
Parc Georges Brassens
2, place Jacques-Marette 75015 PARIS
Les vignes de la butte Bergeyre
Les plus confidentielles
Cachées sur la butte Bergeyre, à une altitude de 100 mètres et à quelques pas des buttes Chaumont, ces vignes sont celles qui ont la plus belle vue sur le Sacré-Cœur. Et ce sont sûrement les moins connues de Paris : le jardin sur lesquelles elles se trouvent n'est pas accessible au public pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, la butte bergeyre reste elle aussi un quartier assez confidentiel, protégée de la cohue parisienne. Et c'est tant mieux.
Le clos des Chaufourniers (du nom de la rue vers laquelle la butte descend) est planté en 1995. La naissance de ce petit vignoble serait née de l'inventivité d'un jardinier de la ville qui aurait planté la première vigne dans ce jardin afin de voir quel résultat cela donnerait.
En 2019, on y recensait un peu plus de 160 pieds de vignes (mélange de Sauvignon, de Chardonnay, de Muscat et de Chasselas ou de Pinot Noir) sur 600m².
La premières récolte a eu lieu en 2010 et la dernière, en 2019, a produit une centaine de litres de vin rouge.
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